Lorsque l’on est célibataire, l’ébauche d’un(e) partenaire idéal(e) se trace peu à peu, en fonction de sa personnalité mais aussi de son vécu, et de l’attirance spontanée. Et plus le célibat perdure, plus l’ébauche s’affine, et se rapproche d’une représentation fantasmatique de la personne avec qui l’on pense pouvoir aboutir au bonheur parfait. Pourtant, cette représentation reste le fruit de notre imagination, et ne s’inscrit pas dans la réalité. C’est en particulier ce que démontrent certaines études.
Mais que voulons-nous ?
Lars Penke, maître de conférences au département de psychologie de l’Université d’Edimbourg, a étudié la séduction et le choix du partenaire amoureux en s’appuyant principalement sur des observations comportementales. Souvent, il a constaté que les préférences déclarées des célibataires en matière de partenaire idéal ne correspondaient pas du tout à leur choix réel.
En étudiant, entre autres, les comportements de participants à des réunions de speed-dating, il s’est aperçu que les attentes présumées des célibataires présents avant que la séance ne commence ne correspondaient pas aux caractéristiques des personnes qu’ils choisissaient de revoir à l’issue de cette même séance. Il a également constaté que les seuls paramètres stables dans le choix d’un partenaire étaient des données assez triviales, telles que l’âge. Tout ce qui était attendu au préalable en termes de qualités humaines s’effaçait devant l’attirance réelle que les célibataires ressentaient devant tel homme ou telle femme.
Un choix mutuel
L’attirance physique est finalement une donnée bien plus importante qu’il n’y paraît, donnée qui incitera majoritairement deux célibataires à se revoir après un premier rendez-vous. Mais cette attirance est très aléatoire et propre à chacun.
De plus, ces études ont mis en évidence que l’attirance mutuelle influençait fortement les choix en matière de partenaire amoureux potentiel. En effet, il est évident que la représentation fantasmatique d’une personne reste dans une sphère imaginaire où l’interaction avec l’autre n’existe pas.
Ce qui signifie que le fait de plaire réellement à quelqu’un pourrait modifier notre perception de cette personne, mais aussi nos critères de choix, afin que cette union se réalise.
Des qualités requises assez floues
Les qualités les plus souvent demandées en matière de partenaire amoureux tournent souvent autour de la gentillesse, de la compréhension et de la loyauté quelles que soient les études menées et l’âge des participants. Mais la définition même de ces attributs varie d’une personne à l’autre, car chacun a sa propre définition de la gentillesse, ou tout le monde n’associe pas loyauté et fidélité.
De plus, il a été observé que les qualités requises pouvaient être assez contradictoires, comme le fait de rechercher un homme « discret » mais « sachant s’affirmer », ou une femme « chaleureuse » mais « indépendante ».
Enfin, si les personnes interrogées recherchent principalement quelqu’un de « gentil », elles ne souhaitent pas pour autant que cette personne le soit avec tout le monde, mais seulement que cette gentillesse soit tournée vers elles.
Des conclusions bien utiles
Lorsque l’on est inscrit sur un site de rencontres, on est amené à se demander très fréquemment quelle personne nous conviendrait le mieux, quelle est notre quête.
Ces interrogations se matérialisent dans les critères de recherche, ainsi que dans le choix des profils avec lesquels on entrera en contact. Mais cette étude met en lumière les limites de ces choix, puisque ce que les célibataires déclarent vouloir chez un(e) partenaire ne définit pas réellement la personne qu’ils choisiront au final. De plus, les qualités recherchées chez un autre restent assez subjectives et soumises à une certaine variabilité.
Ce qui incite à penser que seule la rencontre réelle sera déterminante pour établir si l’attirance existe, et si celle-ci est mutuelle. L’amour reste un processus finalement bien mystérieux.
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